Le plan de trésorerie prévisionnel figure parmi les volets incontournables du business plan financier d’une entreprise. Il rassemble tous les encaissements et décaissements prévus au cours d’un exercice. Ce plan prévisionnel doit être établi de manière concrète, précise et détaillée pour permettre une meilleure évaluation de la viabilité d’un projet.
Qu’est-ce qu’un plan de trésorerie prévisionnel ?
Le plan de trésorerie prévisionnel est un document financier relatif aux flux financiers d’une entreprise au cours d’un exercice. Il consiste généralement en tableau sur lequel on inscrit les encaissements et décaissements au sein de l’entreprise sur chaque mois. Le plan de trésorerie prévisionnel établit les mouvements financiers datés de manière exhaustive.
Les soldes mensuels et annuels de trésorerie doivent également être déterminés sur le bilan prévisionnel. Il est en outre important d’obtenir un solde positif à la fin de l’exercice pour juger le projet viable. Le cas échéant, des ajustements tels que la réduction des dépenses devra être envisagée.
L’importance du plan de trésorerie prévisionnel
Le plan de trésorerie prévisionnel constitue un élément important du business plan financier d’une entreprise que l’on envisage de créer. Il permet en effet d’évaluer l’équilibre financier du projet et d’identifier les éventuels ajustements nécessaires pour la viabilité de celui-ci. Hormis le stade de création, un tel document peut également être établi lorsqu’on envisage de reprendre une entreprise ou de réaliser un investissement.
Le plan de trésorerie prévisionnel permet aussi une gestion optimale des calendriers d’activités de l’entreprise. Il est en effet établi en tenant compte des fluctuations périodiques des chiffres d’affaires, selon des paramètres tels que le secteur d’activités ou la localisation géographique. Il facilite en outre la tâche de l’entrepreneur dans la gestion des échéances de paiement.
Comment dresser un plan de trésorerie prévisionnel ?
Un plan de trésorerie prévisionnel comprend obligatoirement deux volets, à savoir les décaissements et les encaissements. Ces rubriques sont tenues de la manière la plus détaillée possible pour assurer une cohérence optimale des prévisions ainsi qu’un meilleur suivi au cours de l’exercice.
Les décaissements
Les décaissements renvoient à l’ensemble des sorties de sommes d’argent de la trésorerie de l’entreprise. Ils comprennent entre autres :
- Les fournisseurs, regroupant l’ensemble des achats matériels ou immatériels, ainsi que les services à l’entreprise ;
- Les rémunérations incluant les salaires, les primes de performance, les commissions et les honoraires ;
- Les investissements que l’on envisage de réaliser en cours d’exercice ;
- L’immobilier, dont la location des magasins et entrepôts ;
- Le marketing comprenant les publicités, les réseaux sociaux ou encore les blogs ;
- Les assurances sur l’immobilier, les véhicules ou les activités de l’entreprise ;
- Les impôts et taxes ;
- Les charges sociales, telles que l’URSSAF, le RSI et les assurances des salariés ;
- Les remboursements bancaires dans l’éventualité d’une contraction de prêt.
Les encaissements
Les encaissements correspondent aux rentrées financières prévues au sein de l’entreprise. Ce volet doit tenir compte des fluctuations des chiffres d’affaires selon la période de l’année. On peut citer l’exemple des saisons hautes et basses dans le secteur du tourisme et de l’hôtellerie. Parmi les encaissements figurent :
- Les apports en numéraire effectués par les associés et portés au capital de l’entreprise.
- Les chiffres d’affaires relatives aux ventes et prestations de services, mais aussi les aides financières et subventions ;
- Le remboursement d’impôts et de la TVA ;
- Les emprunts obtenus auprès des institutions financières telles que les banques ;
- Les produits financiers, tels que les intérêts des placements réalisés par l’entreprise sur les marchés financiers.